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Pays Verti Prose posée perd ce qui casse

Balade vahinée

Junin
Balade vahinée

Nous nous promenions dans la forêt à la recherche de bleuet avec mon frère et maman.

Avec Jacques, on courrait en avant et maman s'époumonait pour pas qu'on aille trop vite, inquiète qu'elle était qu'il nous arrive quelque chose quand papa est pas avec nous.

Le sous-bois était couvert de feuille et elle bruissait en craquant, sèche qu'elles étaient quand on marchait. Mon grand frère arrivait en bas de la colline à toute berzingue en faisant l'avion les bras en croix et la bouche vrombissante, quand il s'arrêta devant le ruine d'une petite maison à un étage.

Il avait l'air perplexe : ''C'est marrant, j'avais jamais vu cette maison avant...et toi, tu t'en souviens ?''

Je secoue la tête et entre dedans par l'absence d'un des deux murs sur quatre encore debout.

Dans l'unique pièce, il y avait comme un bar formé par un buffet large posé contre un pan de mur.

''Hé, rentre pas, c'est peut être dangereux: attends maman !'' Je tends le bras vers un bocal de forme rectangulaire assez haut et remplis … de chocolat sec et noisettes ?! Le goûter approchait et on s'était pas encore arrêter.

Mais le buffet était trop haut. Jacques attrapa une boîte en fer rouillée qui avait l'air costaud et escalada le buffet par marche-pied. Il se pencha ensuite et tendit la main dans le bocal pour prendre quelques pépites de noix au chocolat, renifle dans ses doigts : ''on dirait bien des noisettes au chocolat !''

Je monte à mon tour, mais étant trop petit ou aillant encore les bras trop courts pour en attraper, regarde. Jacques m'en tend mais il hésite à aller plus loin. Ça sent bien le chocolat mais en croquant dedans, il n'a plus trop de goût, mais les noisettes sont super bonnes !

''Mmm ! C'est vachement bon !'' Je hoche la tête quand maman fini par arriver en appelant :

''Jacques, Antoine ! Vous pourriez m'attendre un peu ! ''

Elle nous voit attablé devant le bocal, croquant et mastiquant en souriant. Elle fronce les sourcilles : ''Mais qu'est-ce que vous manger enfin ?'' Elle s'approche et regarde la maison qui n'a l'air de tenir que par un poteau. ''Maman, maman, on a trouver des noisettes!Elles sont vachement bonnes !'' Mais enfin, sortez de là-dessous, ça peut être dangereux...''. Dit-t-elle en regardant l'étage.

Celui-ci avait l'air d'avoir mieux résister au temps:les fenêtres à guillotines avaient l'air intacte et presque propre en comparaison à l'état de délabrement du bas. ''Mmmmh, c'est super bon! ''

''Mais mangez pas n'importe quoi, voyons !'' Elle se précipite sur moi pour prendre les dernières noix que j'avais dans les mains...''C'est des noisettes, maman !'' Mon grand frère continuait à mâcher en cherchant une nouvelle poignée pour maman et lui tendit. Elle en pris une et goûta en fixant des yeux Jacques...''C'est vrai, c'est bon ; mais le chocolat est complètement rance.'' Elle prit son sac-à-dos et en sorti une barre de chocolat et des briquettes de lait et nous les tendit : ''Au point où vous en êtes, autant en profité !''

Elle tourne la tête :''c'est marrant, j'avais jamais vu cette maison avant, vous la connaissiez ?'' Mhmm, c'est super bon quand on mélange !'' et mon frère qui confirme en hochant la tête en l'agitant et faisant des soufflets pour bien mélanger, puis mâcher et soupirer avec un grand bruit de satisfaction.

Un gazouillement s'élève quelques part...dedans ou dehors. Maman releva la tête, levant les yeux inquiète... qu'est-ce que c'était ? Le gazouillement repris à l'unisson d'un babillement enthousiaste ''Mais... '' Maman ressort et blêmit en ridant son front et en regardant au premier étage.

Nous, on était occupé à se repaître en vidant le bocal d'autant plus rapidement que Jacques engouffrait des plâtrées énormes en soupirant de plaisir à chaque bouchée ! ''Mais, mais...c'est pas possible...'' dit maman doucement en plaquant ses mains sur la bouche. Je la rejoins à l'écart pour voir ce qu'elle voyait là-haut.

En regardant bien, on voyait des petits bras et jambes s'agités derrières les fenêtres. On aurait dit qu'il y avait des bébés là-haut ! Jacques arriva en tirant de sa paille le lait de la briquettes en faisant un bruit tonitruant en pompant les dernières gouttes. Les gazouillements répandirent.

''Ah ouais !'' et il reparti vers la maison ; je lui emboîtait le pas. ''Mais c'est pas possible !''maman était toute blanche et couvrait toujours sa bouche...

''A qui sont-ils ?'' Elle regardait à la ronde en tournant sur elle-même. La petite maison était isolée dans la forêt avec pas âmes qui vivent alentour...

Elle partit faire le tour de la bâtisse en appelant :''Il y a quelqu'un ? Houhou ?''

C'était bizarre, dans la maison il n'y avait pas d'escalier pour monter à l'étage, même pas une échelle ! Comment les bébés étaient arrivés la-haut ? Jacques et moi, on s'était mis à fouiller les tiroirs mais il n'y avait que des bouts de papiers journal, bouts de ficelle, des boutons...

Jetant un œil sur maman qui était revenu de son tour de maison, elle avait encore blêmit en regardant au dessus en plaquant sa main sur la bouche et tendant l'autre vers nous pour nous faire venir. Je secouais Jacques par l'épaule pour l'enjoindre à venir, il avait toujours les joues gonflées et mâchait consciencieusement.

''Qu'est-ce qu'il y a maman ? '' Jacques, Antoine, venez les enfants, vite ! '' Je m'inquiétais un peu...Elle était comme statufiée devant ce qu'elle voyait. Je me mis à ces côtés pour voir ce qu'elle fixait à l'étage de la maison et je vis deux vieux messieurs chauves avec une barbe blanche, habillés de blanc aussi. Je levais la main pour faire coucou, et l'un me répondit du même geste en souriant tandis que l'autre était penché sur quelque chose.

Et puis tout à coup, le monsieur souriant s'est mis à gonfler, doucement d'abord comme son compère qu'on voyait moins bien.''Oh seigneur !'' La bouche de maman s'arrondit. ''Jacques, vient ici toute de suite ! '' Le bonhomme s'arrondit alors tandis que Jacques accourrait en faisant le dos rond ''Mais pourquoi ?...j'ai trouvé plein de trucs !''

C'est quand j'ai vu que le vieux monsieur comme l'autre s'élevaient comme des ballons, que j'ai vue Jacques grossir et s'arrondir aussi. Je me sentais bizarre, je sentais mes billes et mon canif contre mes cuisses dans mes poches et mon anorak commençait à me serrer.

''Maman ! '' en tendant la main vers Jacques. Elle était pétrifiée et fixait toujours à l'étage les deux ballons-hommes qui rigolaient maintenant collés au plafond de la maison.

Jacques courrait toujours, mais comme au ralenti, sa rondeur avait gonflé d'un bloc ses bras et jambes et il commença à s'élever. Il paru surpris en quittant le sol. Moi aussi je me sentais ballonné et tout tendu mais bizarrement j'avais pas peur. Maman poussa un cri en voyant mon frère s'élever en souriant et poussé par une brise, il se retourna.

Je me sentis léger moi aussi et me mis à quitter le sol doucement : je pourrais rejoindre mon frère !

Horrifié en voyant Jacques à mi-hauteur qui riait éclairé par le dernier soleil, elle se tourna vers moi et ne pu attraper mon pied alors que je m'envolais grisé par les facéties du vent.

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