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Pays Verti Prose posée perd ce qui casse

Drosera Pitre_ Pure pître 5 : Lactopole

Junin
Drosera Pitre_ Pure pître 5 : Lactopole

“ …. Rentre en transe

dans une enivrance,
Ou mes sens dansent,

transport de déambulance.
Je déambule dans le vestibule de mon cortex,
Régule ma matière grise pour élaborer mes textes.
Et d’expédier dans un monde d'excités,
J'ouvre l'accès, la direction : prends ton ticket !”1

(1 LaCliqua _ ‘Dans ma tête’_ Album Conçu pour durée“_)

Ouvre ma portière qui gueule ”…Que des idées explicites“, prend mes pompes de sécurité pour…ne pas les mettre ? - nan ? nan! - ferme à regret la bouche de Raphaël d’un doigt sur off et sors : Un vent d’arctique me le fait claiiiiiirement comprendre. Foule au pied la gadoue qui jonche l’asphalte passe la porte à tambour puis me rabats vers l’accueil et la p’tite rebeu au nom piqué sur la miche gauche :

  • ‘Jour Meriam ! Bien ou bien ? Miss Chambard est dans les murs ?

  • Bien, merci ! Elle va avoir un petit peu de retard. » inclinant la tête vers un réduit sur sa droite : « Prenez un café, elle ne devrait plus tarder…

  • Merci ! » Souris et translate vers le stand où stationnent des playmobiles de bleu recourvétu. EDF tchatche avec GDF des pasodobles du week-end. Un mec du poste de Sécu se campe à deux pas de la machine, m’avise :

  • Mme Chambard, c’est la dame que t’attend, fiston ? » J’acquiesce « Elle emmène ses monstres à la crèches…et sera là dans deux minutes : qu’est-ce tu bois ?

  • Ouaip ! Un double Express, siouplé» Un sourire contrit sur poches retroussées l’atteste : « j’vous revaudrais ça… ! ?

  • T’inquiète pas!

Play et Mobile ont pris leurs bases près des bonbonnes d’eau, le pompier et moi les vitres battues par les eaux. Leurs anecdotes sonnent fort le faux : Au feux-fillant, je cligne : « Mal dormi la nuit làààààààà, hou ! En limant Joséphine / j’ai dû cramer ma pine /

-Nan ! Rigolant

-Si si : j’ai pissé l’sang j’usqu’au retour de ma régulière, qu’à rien vu jusqu'à me pousser sans préliminaires à reposer le couvert…. En fin de joute, elle trépigne en voyant l’sang sur ma pine/ Elle a cru s’être défait l’hymen: Vas-y, vierge, tu l’es plus depuis lurette, ma belle !que j’luid dit/ J’ai expliqué qu’en coupant la sa’ve, le schlass ai pas passé loin/ Quelle m’attrape le gland et lèche sans fin mon frein jusqu’au … refrain

-Naannnnnnnnnnnnnnnnn …. Elle t’a pas fait ça ! », qu’il gueule jouasse

- Si, en m’humectant l’zizzi, elle l’a poli et guérie pendant la nuit… »

Les deux bleus sont flègues !

-Tiens, pour le cawa, j’y pense : chouffe… »

Un ‘zouka dans ma poche poitrine, qui n’en sort que le bout d’une cartouche à cigare :

-A midi, ça te dis ? Paie pas d’mine mais c’est d’là Banksii : je repasse si tu veux…

Miss Chambard s’avance toute en volutes blanches, mais la danse ressemble plus à celle des berlingots Nesline en quête de lactose…

  • Bonjour …Mr Pître n’est pas là?…

  • Pître ! Ouha, l’est pas né sous une belle étoile lui ! Je m’appelle Thienne, Poutre plutôt que Pître, c’est mon nick-name », je cligne*

Les Yeux au ciel faux-plafond : « On nous a donné un marrant.. » Agite façon boussole coincée le nez boxer allongé : « Bien, peu m’importe : on réglera cela tous à l’heure. Donnez-votre carte d’Identité… » Elle me tend ensuite une carte blanche : « c’est votre passe pour le tourniquet » Le traverse et m’entraina le long d’un boyau tortueux. « Une fois passé le hall, le Madonex est une zone strictement confidentielle… » On longe le revers de la façade bétonnée comme bunker sur un bon demi kilomètre. « Ce complexe héberge les laboratoires qui font les goûts et les couleurs des futures produits Madone. Ainsi,…. », ponctuant d’un hochement, « …Vous ne sortirez SEULEMENT si je vous y invite. »

  • Bonnnnnnnnnnnnnn, et pour lâcher de l’eau, il me faut une autorisation préfectorale ? » Me regarde façon mocheté mouillée.

  • Toute-à-fait et s’il vous plait, pas de mauvais esprits... » Elle s’arrête à une porte et se colle à une calculette pour y taper son code : la porte la supputé bonne et s'est laissé ouvrir sur un vestiaire tapissé d’armoire mécano. « Lavez vous les mains, ici et enfilé cela » Du bout de ses bras-blouses elle empoigne une étoffe blanche sous plastique alimentaire. « Enfilez ces gants, mettez cette …. Casquette. Mais dites-moi, vous êtes déjà venu n’est-ce pas ? » Ses doigts béquille sous son nez. « Votre tête m’ai familière » (« a me tester, elle va faire du cul à la bouche, c’te conne »)

  • J’ai dû faire une mission ou deux ici, oui, il y a long… » (« pas la tienne miss : sans souvenir, pas de cauchemar »)

  • Vous avez une drôle de façon de parler… » elle se tourne et sa face blême passe au chignon gras. Elle enfile un gaz de la tête. « Faites en autant : nous entrons dans les cuisines. » On passe un volume bondé d’énormes réservoirs suspendus a des tuyaux blancs courant sur les murs ; puis une large pièce au sol carrelé blanc, un linéaire sinueux de plan de travail, placard et tiroir en inox brossé, faisant face à une haute fenêtre d’usine. « Voici votre poste… »d’un geste en éventail, elle balaie du bras une lourde table en acier occupée par moitié de pains emmaillotées. « Suivez –moi, on va récupérer du matériel. » Bifurquons vers une petite grosse hilare et une vielle toute ratatinée sur sa besogne de conditionnement de gâteaux secs.

  • Bonjour, mesdames, peut-on vous emprunter ceci ? » A ma vue, la grosse se ratatine, la vielle la gausse : elle acquiesce.

Attrapent le matériel pour fermer à chaud les sachets plastiques et le transbahute dans la grande salle de pâtisserie

  • Voila ce qui vous attend, vous allez voir, c’est très simple : vous prenez un paquet, le déballez, puis le réemballez dans un sachet sans marque comme ceci… » Geste aidant, elle en vain à la presse à chaud qu’elle mit en branle en appuyant sur la pédale à pieds d’un ploiement d’orteils, puis replaça le pain rhabillé d’immaculé dans le carton de douze.

Gonflée d’air, une houppette en plastique ressortait délibérément : « essayez de faire un maximum de vide… ».

- évidemment! ».

- Ah, j’oubliai : je viendrais vous cherchez à midi pile pour vous restaurer…à toute à l’heure ». Elle m’observe un instant comme pour jauger le rendement moyen pus s’éclipse les mains dans la blouse.

Et bah me vla’ bien avec mes p’tits pains…Dès qu’elle a eu le dos tourné j’en ai avalé un bout…Mmmmmh

Houuuu, p’tain : ça fait grave longtemps que j’ai pas gouter ce p’tit gout épicé…Avec une goulée d’air, la saveur me rappel … Mouais, le centre aéré : un bâtiment tout en rondeurs façon trêfle extrudé avec une des poteaux d’acier en V, facile à grimper : la grande épreuve était de monter sur le toit-terrasse, dès que le pillon avait le dos tourné…Moi il m’avait attrapé à mi-hauteur, mes mains moitent glissait dès que mon poids prennait le dessous, ce con de rouquins m’avait attraper pas le slip qui était remonter sous la pression des cuisses…mais en rage et en pleur, je voulais pas lâcher, il m’a tirer jusqu’en bas de la butée et tout mes p’tits potes se sont foutu de ma tronche, l’élastique du slip à quasi hauteur des épaules…pour le gouter, on m’avait mi hors de la queue qui longeait les courbe en contreplaqué jusqu’à distribution des tranches de pains d’épice couverte de beurre, de sa barre de chocolat et le verre de lait frais, que tous ventaient en passant devant moi, la faim qui montait avec ces cons qui gueulant “youplaboum” en dégringolant d’un poteau imaginaire et se tordant de rire. Le pilon avait bien senti ma rancune et en me réexpliquant qu’il “ne fallait pas monter la structure, que c’était dangereux et qu’il était responsable de moi”, m’a regarder dans les yeux, je le maudissais de m’avoir arréter alors que j’étais pas si loin du sommet ! Il a hocher la tête et dit d’aller voir si il en restait. Je voulais pas y aller. Le ventre vide j’avais trop faim !! j’y suis aller fissa de peur que le reste s’évapore, suis arriver quand la belle Maïté repliait le beurre puis le sachet de Prosper…

  • Bah alors Thienne, t’as fait encore des siennes », elle sourit sous mon froncement et l’espérance qui s’échappait…« aller, t’as de la chance reste trois tranches… mais dépêche toi, tout le monde t’attend !»

Je m’étais baffrer à limite étouffer, pain d’épice, chocolat, lait …le tièrcé gagnant !!

J’en machais encore quand une petite tappe sur l’épaule m’a fait revenir dans le doux décor du labo …

  • Ça va Thienne ? Vous avez besoin de rien ? Vous savez que je peux signer votre fin de mission ….là, à … » Elle tend son poignet et pointe l’heure « …10h46 »

Elle zieute ma réaction, tente le froncement et les poings sur les hanches…

  • Mouais, j’y’remets ….

Je me mis donc à déballer et remballer les pains d’épices Prouster, d’abord assez laborieusement devant leur texture collante et leurs foutue inclinaison à se défaire en tranche, gênant la mise en place dans l’étroit sachet - puis au fil des pains puis des boites de pains, mes gestes se firent plus précis et une logique d’accumulation de ces gestes se mit en place . Au bout de la quatrième boîte, j’acquis une cadence rapide, les mouvements coordonné en une fluidité de geste efficaces et pour finir, en arriver à des mouvements souple et presque agréable à faire………………………..

Mais voila qu’enfin ma blanchâtre chef se pointe, l’œil rond à s’énucléé d’elle-même - m’enjoigna à la suivre au travers des deux entrepôt/labos successifs, enlevé ma gangue d’immaculée propreté et entrée dans le grand hall/salle de repos. Dans ce vaste espace oblong, l’atmosphère était totalement différente de celle calfeutré que je venais de quitter : un escadron de cadre s’était posé sur les chaises et tables disponible caquetant entre col blanc, tandis que d’autre cancanait devant le bar en quête d’un cappuccino. Suivant des yeux un essaim de minettes plus que potable qui batifolait en conciliabule, leur accoutrement ni pute mais soumise dénotait plus que fortement d’avec ma grise mine de chef qui scrutait fixement la serveuse affairée à toute autre chose qu’à prendre commande. Proche d’une heure de l’après midi, la possibilité dans le menu s’effilochait à mesure que la file en tailleur diminuait. Je finis par opter pour un panini jambon/fromage abject, d’un yaourt gratuit car juste à la limite de conservation et une pomme verte fluo.

Je proposais à miss Chambard de me laisser manger seul car je serais bien sage alors qu’elle avait déjà mangé à la cantine. Alla m’installer à une table en tek, dos au mur, histoire de mater toute à loisir le cheptel de donzelle qui s’offrait à ma vue. Une fois avalé le sandwich, envoyé sourire et clins d’œil à deux/trois gazelles abreuvées de café ; j’avisai une petite brunette en fuite vers son bureau qui m’avait semblé effarouchée par mon battement de cil, lui demanda la salle aux ablutions et un endroit pour en grillé une dans une époque si sécurisée.

Elle proposa de m’accompagner en roulant joliment du cul.

Des pensées perverses s’agitaient dans mon slope alors que je la suivais sur la passerelle et m’engouffrais à sa suite dans les toilettes handicapées. Elle se jeta littéralement sur moi et sa petite taille m’enfourcha en plongeant sa langue entre mes lèvres. Pressant ses miches et sentant ma trick qui toquait contre sa jupette, elle retomba sur ses cannes et dégrafa mon futal, déroula un préservatif sorti de je ne sais ou et l’enfila, me suça goulûment - et même en capoter sa vigueur de pompe ! - puis elle sauta à mon cou.

Me retourna avec cette chatte empalée pour la limer contre le mur : elle commença à gémir et ronfler et ses yeux qui roulait m’emmena à finir au plus vite. Elle finit par descendre du manège en sueur, détroussa la membrane en latex à revers dans son poing, se glissa quelques phalanges non-ensaucées entre ses lèvres mauves et mélangea sa récolte avec son autre main en touillant bien de doigt à doigt. Je me lavais la teub déjà qu’elle étalait sa mixture sur sa face en insistant bien sur le contour des yeux et la haute-garde de son cou :

  • Après Madine, ça va faire un tabac dans quelques mois, crois-moi !!mais keep it secret mon chat, ça va être aussi l’une des recettes les mieux garder depuis le yaourt bulgare…

Elle se rinça à grande eau, tapota son visage avec du papier hygiénique et se repoudra à grande reniflade.

Je la suivis en salle fumeur ou elle me proposa une mentholé que je déclinai en sortant les miennes.

C’est ainsi que je fis la connaissance de Jacqueline Moreau, attaché commerciale qui s’éclipsa en trois taff et en me tentant sa carte de visite et disparaissant aussi sec dans le capharnaüm de couloirs du Madonex.

Je repris mon chemin vers le grand hall où l’ingé agro m’attendait en tapant du pied : « Vous étiez ou?

- ça vaaaa… j’ai été fumé une cigarette » en indiquant la salle du doigt, les couilles pendantes et heureuses suintaient encore de la joute précédente.

- Quelqu’un vous l’a proposé ?

- Nan, j’ai demandé … »

Elle eu l’air moribonde de n’avoir pu contrôler le moindre de mes gestes, lui posa quelques questions relatives à son job genre : “elle sort d’ici la recette de Madobarre?” pour noyer le poisson alors qu’on arrivait à ma table de travaille ou près d’une centaine de pain d’épice m’attendait encore emmaillotée.

Reprenais ma mécanique de gestes, mes mains avaient pris leurs indépendance sous le contrôle tacite des yeux quand au schéma particulier du processus de démarquage du produit. La tête apaisée d’avoir bourrer coquine, l’esprit s’installait dans une stase, neurones en repos pour laisser marner l’automatisme manuelle. Le temps marqué par pain opéré, il aurait très bien pu se dilaté avec la répétitivité de l’action, circuit en boucle d’un pain à l’autre, se cogner contre les mêmes murs sans possibilité de s’arrêter. Mais non : j’en vins à la fin sans me rendre compte des pains valsant en minutes, les minutes en cartons de douze et les heures en tables de pains à mettre à sac.

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